Thagrawla Administrateur
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| Sujet: ELECTIONS EN KABYLIE : Quel intérêt pour Bouteflika Dim 24 Juil - 15:14 | |
| Boutfliqa vient de se prononcer, au cours du dernier conseil des ministres, sur la préparation d’un décret portant sur la dissolution des assemblées locales en Kabylie Décision largement commentée par la presse algérienne, suivie de près par les acteurs politiques et de loin par la société qui affiche plutôt une quasi-indifférence générale.
En revenant sur une élection validée par tous les instruments institutionnels concernés de la république, le pouvoir montre des velléités de normaliser, pacifier et contrôler la Kabylie, éternel vecteur de remise en cause du pouvoir.
Le fait que le pouvoir aurait en premier cédé, face aux arches, sur la question des indus élus à 18 mois de leur fin de mandat, est à méditer et porte à croire que celui ci va gagner, ce faisant, sur plusieurs tableaux :
faire croire aux arches au début de l’application de la plate forme d’Elkseur afin de mettre en sourdine, en attendant de se donner les moyens de contrôler la protesta kabyle, les autres points capitaux que sont la traduction en justice des responsables des massacres de 2001 et la reconnaissance de tamazight comme langue officielle
évincer les partis politiques à base locale, le FFS parti d’opposition et le RCD qui vient de sortir apparemment de la sphère du pouvoir qui compte, et ancrer sa clientèle actuelle FLN, RND et UDR avec la participation probable de quelques délégués des archs afin d’asseoir son contrôle sur la région et rétablir l’autorité d’un Etat qui se veut de plus en plus autoritaire.
accentuer la division qui règne entre les acteurs politiques kabyles qui vont pouvoir s’entredéchirer (cela a déjà commencé) pour des places de strapontins et faciliter ainsi les manœuvres de manipulation des relais du pouvoir.
Reste la donne essentielle qui est la réaction de la société kabyle qui résiste malgré une campagne sans précédant de corruption généralisée. Pour l’heure, elle se sent peu concernée, vaguement trahie et elle voit surtout un combat pour accéder à des privilèges personnels.
Autre question, puisqu’on commence à parler des députés indus élus, pourquoi ne pas parler du président Bouteflika indu élu lui aussi en Kabylie qui, rappelons le, a boycotté massivement les élections présidentielles. Cela nous amène à une situation ubuesque où des indus élus légifèrent et décident du sort d’autres indus élus. | |
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