Thagrawla Administrateur
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| Sujet: TelQuel, qualifié le Parti de l'istiqlal (de l'independance) Mar 20 Sep - 17:39 | |
| Abbas El Fassi embrassant la main de M'Hammed Boucetta, lors de la passation de pouvoir à la tête du parti, en 1998 (AIC Press)
Parti de l'istiqlal (de l'independance) : un parti de droite islamiste et panarabiste.
Uune étude, tres importante effectuée par la revue TelQuel, qualifié ce parti de secte :
Enquête. La secte Istiqlal Par Karim Boukhar
Serment solennel d'intégration, réseaux familiaux denses et puissants, religion à tous les étages, devoir de fidélité absolue au clan, contrôle ultime exercé par "les vieux"… Le plus grand parti du Maroc a des airs de Cosa Nostra. Et pour une fois, Abbas El Fassi n'y est pour rien.
"Posez la main droite sur le Coran et jurez fidélité à l'Istiqlal et à ses principes". C'est en ces termes que les inspecteurs de l'Istiqlal accueillent, de la façon la plus solennelle, tout nouvel adhérent au parti. Le serment, ou qassam, constitue pratiquement un deuxième test pour le nouveau candidat, après l'habituel questionnaire, aussi général qu'expéditif ("Connais-tu l'Istiqlal ? Y as-tu déjà adhéré ? As-tu adhéré à d'autres partis avant l'Istiqlal ?"). à ce niveau, les inspecteurs de l'Istiqlal n'ont sans doute rien inventé. L'Istiqlal, bien avant le PJD (dont il a couvé d'ailleurs une partie de la classe dirigeante), a toujours été le premier parti religieux du royaume. Les rendez-vous internes du parti, du plus petit conseil provincial au congrès général, sont systématiquement précédés par "tilawat addikr al-hakim" (la lecture d'un passage du Coran), généralement la sourate du "Fath" (conquête !). Les principaux dirigeants du parti ont effectué, par ailleurs, plusieurs pèlerinages à la Mecque. Avant même d'être des hommes politiques, les fondateurs de l'Istiqlal, étaient déjà des hommes de foi, des fouqaha. "Nos pères fondateurs, se souvient ce militant de longue date, se sont rencontrés à la Qaraouiyine à Fès. Avant de fonder le parti, ils ont créé une zaouiya pour propager le salafisme, le militantisme politique n'est venu que plus tard". La création officielle du parti en décembre 1943 n'a pas empêché la "confrérie" de la zaouiya, sorte de comité des sages avant l'heure, de continuer d'exister, et même plus, de gouverner. "La zaouiya comptait cinq poids-lourds (Allal El Fassi, Bouchta Jamaï, Abdelaziz Bendriss, Hachmi Filali, Fqih Ghazi). Même si le secrétariat général était entre les mains d'Ahmed Balafrej, c'est la zaouiya des cinq qui prenait, dans les coulisses, les décisions les plus importantes pour l'avenir du parti". Entres membres de la zaouiya, les rapports, malgré les différends et les turpitudes de la vie politique, sont quasi familiaux. "Je me souviens, confie notre source, que lorsque l'un des dirigeants se faisait arrêter, du temps du protectorat, sa famille était recueillie par un autre dirigeant, que l'on appelait alors ammi (mon oncle)".
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